Vers l'an 733, l'ermite Emilian, venu de Bretagne, rassembla autour de lui un nombre de disciples qui vécurent sous la règle de Saint-Augustin et creusèrent une église monolithe. A la fin du IXe siècle, les Normands ravagèrent ce premier monastère. En 1080, il est aux mains d'un laïc, Olivier, vicomte de Castillon. L'archevêque de Bordeaux engagea ce dernier à abandonner ses droits sur l'église et établit en ce lieu des chanoines qui devaient vivre cloîtrés. En 1110, les moines sont mis sous la règle de Saint-Benoît. L'église monolithe fut abandonnée et une première chapelle construite sur le haut du plateau. Au XIIe siècle, les moines édifièrent une église et des cloîtres, ainsi que des bâtiments conventuels comprenant magasins, celliers, salles d'hôtes, réfectoire, dortoir, cellules, le tout formant le doyenné. De cet important ensemble, seules les ailes sud et ouest sont les plus visibles, l'aile Est étant englobée dans des constructions récentes. Au XVe siècle, le bâtiment fut remonté et percé en façade de fenêtres à meneaux et à frontons triangulaires. Le bâtiment qui servait autrefois au logis de l'abbé, a été entièrement reconstruit au XVIIIe siècle. A l'intérieur, escalier en pierre dont la rampe en fer forgé date de 1744. Une porte à arc trilobé faisait communiquer le cloître et le réfectoire. Le mur Est contigü à la salle capitulaire présente des baies et portes romanes ouvrant sur cette salle. A son extrémité nord, une porte à fronton triangulaire encadrant un arc trilobé donnait accès à la collégiale. Le mur ouest séparait le cloître du logis de l'abbé.
Office de Tourisme de Saint-Émilion
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Localisation
Place Pioceau, 33330 Saint-Émilion, France, Gironde, Nouvelle-Aquitaine, France
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