À la découverte de la chapelle de Piétat et de son riche mobilier

  • Visite libre

  • Gratuit

  • Sur place

  • Tout public

  • Édifice religieux

  • Date

    À la découverte de la chapelle de Piétat et de son riche mobilier

    4 dates, du 20 sept. 2025 au 21 sept. 2025

    septembre

  • Chapelle de Piétat

    65400 Saint-Savin, Hautes-Pyrénées, Occitanie, France

© Mairie de Saint-Savin

Résumé de l’histoire de la chapelle Notre-Dame de Piétât de Saint-Savin-en-Lavedan

D’après la monographie de la chapelle de Piétat de Louis Savès 1987 SESV
La légende attribue la construction du premier édifice à un chagrin d’amour à la période des croisades. Béatrice, fille de la baronne de Beaucens et d’Arthur du Lavedan parti sans retour aux croisades alors qu’elle était au berceau, s’éprit d’un jeune chevalier Olivier d’Ourout venu se reposer dans la région. La Baronne s’opposa à l’union des jeunes gens car Olivier était jugé de trop basse extraction. Le jeune homme avoua qu’il était noble et fils d’une chrétienne d’Orient et d’un croisé. Béatrice comprit alors qu’il était son propre frère et en mourut de chagrin. Le jeune homme se fit ermite et édifia la chapelle primitive la dédiant à la Vierge. Cette chapelle regarde effectivement le château de Beaucens.

L’édification :
La première chapelle, toute petite, fut construite entre le XI ème et XIII ème siècle. Elle est de style roman avec une voute en cul de four construite avec des matériaux de proximité. C’est actuellement la chapelle dédiée à Sainte Anne.
La deuxième phase de construction remonte au XIII ème XIV ème. Elle a consisté en l’ajout de l’abside centrale et d’une nef beaucoup plus courte qu’aujourd’hui. Les matériaux sont différents, moins de schiste au profit de pierres calcaires souvent rondes. La voute n’a jamais été en pierre mais en bois plus léger comme le prouve l’absence de doubleaux à l’intérieur et de contreforts à l’extérieur. On ignore quelle était la forme du clocher. Deux portes d’âge différents permettaient l’accès à la nef, on les voit, murées, à l’extérieur. La chapelle est mentionnée dans différents actes conservés aux Archives départementales dès 1493.
La troisième phase a consisté en l’ajout, au XVIII ème, d’abord en 1740, d’une chapelle située au midi, dédiée à St Joseph et d’une sacristie. En 1754, les travaux de l’allongement de la nef et de la réalisation d’une porte encadrée de marbre polie et surmontée d’une image de la vierge sont initiés. Un clocher est commandé en 1755 à deux artisans du quartier cagot, Mailhoc, de Saint Savin. Les actes de commande de ces travaux sont conservés et les décrivent précisément.
La terrasse a été construite en 1855 pour ménager un point de vue sur la vallée.
Les fonctions de l’édifice et sa gestion :
Cette chapelle n’a pas de lien avec l’abbaye de Saint Savin. Elle a été utilisée ponctuellement comme église paroissiale, notamment à l’occasion d’un incendie dans l’église Saint Jean vers 1600.
Elle était le siège d’une confrérie dont les statuts réécrits en 1555 sont en partie connus. La confrérie comptait des membres du clergé, des hommes des alentours. Elle possédait des capitaux, des terrains et recevait des dons. Elle disparut à la Révolution.
La chapelle a été vendue comme bien national. Elle fut plus tard récupérée par le conseil de Fabrique de Saint Savin, puis par la commune au moment de la séparation de l’Église et de l’État.

Les œuvres remarquables contenues dans l’édifice :
Notre Dame de l’Espérance est une vierge en bois du Moyen Age qui semble enceinte et dont l’original est conservé au Musée-Trésor de l’Abbatiale de Saint Savin. Elle faisait l’objet d’un culte autour de la fertilité.
Le retable occupe tout le fond de la chapelle. Il est attribué à Jean Brunelo de Fontenay-le- Comte. Il est en bois peint et a été vandalisé avec disparition de diverses sculptures.
Le maître autel est en bois peint.
Une fresque du XIVème siècle est visible à gauche de la chaire.
Les peintures de la voute sont remarquables. Elles datent du XVIIIème, leurs auteurs sont inconnus. Ce jardin aux oiseaux évoque des peintures de la période luthérienne en Forêt Noire (Allemagne). Des geais, paons et hiboux sont reconnaissables, d’autre oiseaux sont plus fantaisistes. Au fond de la tribune, le jardin de la Vierge montre un grand espace de forêt avec divers animaux et oiseaux. Ces peintures ont été restaurées en 1983.
Une toile ex-voto, restaurée, montre Joseph portant l’enfant Jésus. En face d’elle, une Piétât en mauvais état est probablement de la même époque (XVIIème).

L’insertion dans le patrimoine du village
La Chapelle de Piétât est située comme l’Abbatiale sur un éperon rocheux en avancée sur la vallée. Elle est un lieu de pèlerinage, de recueillement et de promenade pour les habitants du village. Son caractère chaleureux vient contrebalancer l’austérité de l’Abbatiale

Informations

Gratuit.

Chapelle de Piétat