Essentiellement rural, Bezonvaux comptait 149 habitants en 1913, principalement agriculteurs, apiculteurs ou petits commerçants. Le village possédait encore un château lors de l’entrée en guerre en 1914. L’avancée allemande en Meuse provoque une première évacuation. La population revient fin 1914-début 1915, malgré les bombardements en provenance des jumelles d’Ornes. Elle y côtoie de nombreux militaires, dont le sergent André Maginot, futur ministre de la Guerre, qui y installe ses patrouilleurs. Avant la bataille de Verdun, les habitants doivent fuir définitivement. Le 24 février 1916, les troupes françaises en repli depuis Ornes arrivent à Bezonvaux. Le 25 février, le 4e BCP et le 44e RI, chargés de sa défense, cèdent face à l’offensive allemande. Le village est pris et entièrement dévasté. Les Allemands conservent le village jusqu’au 15 décembre 1916, date à laquelle les 2e et 3e zouaves et les 3e tirailleurs algériens le reprennent lors d’une offensive depuis le fort de Douaumont. Le front s’y stabilise jusqu’à la fin de la guerre. Durant cette période, Bezonvaux est régulièrement bombardé. Son château et ses maisons disparaissent. En 1918, classé en « zone rouge », il devient non reconstructible. En 1919, il obtient le statut de village détruit et s’oriente vers le travail de mémoire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le secteur est à nouveau le théâtre de combats, le 14 juin 1940. Le 132e RIF y inflige de lourdes pertes à l’armée allemande. À voir : La chapelle-abri Saint-Gilles (vitraux de Gruber, fresque de Lucien Lantier) Le monument au village détruit (obélisque, bas-relief) La borne casquée marquant la ligne de front Le monument aux patrouilleurs de Maginot Le parcours historique des anciennes maisons et activités d’autrefois.
Chapelle Saint-Gilles
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Localisation
55100 Bezonvaux, Meuse, Grand Est, France
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Téléphone
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