Conférence de Claire Barillé : Hôpitaux et systèmes de soins à Paris, entre 1850 et 1950

  • Conférence

  • Gratuit

  • Sur place

  • Tout public

  • Sans réservation

  • Monument historique

  • Château, hôtel urbain, palais, manoir

  • Date

    dimanche 21 septembre 2025 de 11h à 12h30

  • Maison Raspail

    13 rue Gallieni 94230 Cachan, Val-de-Marne, Île-de-France, France

© Collectif Maison Raspail

Claire Barillé présentera la transition progressive des hôpitaux parisiens, de lieux qualifiés de mouroirs par leurs patients à des centres de soins recherchés pour la qualité des soins qu’ils dispensent à toutes et tous.
En 1850 les hôpitaux parisiens sont anciens, délabrés le plus souvent. Les conditions d’accueil font frémir. De 1850 à 1950 les hôpitaux parisiens sont peu à peu devenus un service largement utilisé par la population, dans une période qui voit la conjonction de deux phénomènes. Tout d’abord, les indéniables progrès médicaux rendent l’hospitalisation plus efficace, et moins aléatoire. Ensuite, le Second Empire et la Troisième République, soucieux de se prémunir autant des maladies que des révolutions, nourrissent à l’égard des plus pauvres un intérêt qui les conduisent à construire de nouveaux hôpitaux.
En 1914, à la veille de la Grande Guerre, les hôpitaux parisiens remplissent une fonction médicale et sociale au service du plus grand nombre. Service public à part entière, les hôpitaux, gratuits pour la plupart des malades, sont de plus en plus fréquentés par une clientèle de quartier qui vient chercher des soins pour une vaste palette de maux allant de pathologies graves à des maux plus bénins. Cette mutation de l’hôpital est allée de pair avec les progrès de la médecine : ces avancées médicales sont bien perçues par une population qui a davantage confiance dans l’institution hospitalière. Cette qualité des hospitalisations va continuer à progresser, notamment avec la mise en place, à la Libération, de la Sécurité Sociale pour toutes et tous.

Claire Barillé est maîtresse de conférences à l’Université de Lille et chercheuse à l’IRHiS en histoire des mondes contemporains (du début du XIXe siècle jusqu'à nos jours). Ses recherches portent principalement sur l’histoire de l’hôpital. Son objectif n’est pas de faire une histoire des techniques médicales, mais bien au contraire de de prendre en compte les dimensions principalement sociales, mais aussi politiques, économiques et naturellement d’histoire culturelles et des représentations.
Claire Barillé a décrit dans sa thèse de doctorat (hal.science) la mise en place des hôpitaux pour les travailleurs parisiens dans le second XIXe siècle. Elle développe ses recherches selon deux axes :
L’histoire environnementale et l’histoire des risques industriels. L’enjeu est de comprendre la nature de ces risques qu’ils soient sociaux et/ou sanitaires (chômage, maladie, accident du travail...), qui en est principalement victime et quelles circonstances sont aggravantes ou bien atténuantes.
L’histoire sanitaire des mondes et des pratiques du travail dans les sociétés urbaines. Claire Barillé a montré la fréquentation croissante de l’hôpital par un monde de petits métiers, issus de l’industrie et de l’artisanat. Elle a aussi analysé l’importance, dans les hospitalisations, des traumatismes corporels liés à des activités professionnelles usantes pour les corps.
Soutiens : Ville de Cachan, FDVA - DRAJES IDF, EHESS
Le Collectif Maison Raspail est affilié à la Fédération des maisons d'écrivain & des patrimoines littéraires https://litterature-lieux.com

Maison Raspail

  • Localisation

    13 rue Gallieni 94230 Cachan, Val-de-Marne, Île-de-France, France

  • Accès

    RER B : station Arcueil-Cachan (descendre le boulevard Carnot). Bus lignes162, 184 et 187 : arrêt Mairie de Cachan (L'Orangerie à 20 mètres)

  • À propos

    Situé dans le parc Raspail près de l’Hôtel de Ville, le « château Raspail », ou plus véritablement la Maison Raspail est un bâtiment historique sous-utilisé. Propriété de la Ville, la maison tire son nom de François-Vincent Raspail, qui y a habité de 1863 à 1878. L’ensemble (maison et jardin-parc) a été légué par son fils, Benjamin, au département de la Seine en 1899. Une partie est classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

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