On prend plaisir à visiter ce joli appartement de quatre pièces qui s’ouvre sur un jardin fleuri avec vue sur la tour Eiffel. C'est aussi l'occasion de se replonger dans l'histoire de la France du début du XXe siècle en revenant sur la carrière de cet homme d'État marquant, Georges Clemenceau (1841-1929).
En 1896, Georges Clemenceau signe la location d’un appartement avec jardin, situé dans le village de Passy, auparavant occupé par Robert de Montesquiou entre 1882 et environ 1892. Il qui vient de connaître un revers politique lors du scandale de Panama, doit vendre ses collections en 1894 pour trouver des ressources financières. Devenu journaliste, il suit l'Affaire Dreyfus, rédigeant pour la défense de celui-ci 665 articles – soit environ 3 300 pages - entre 1899 et 1903. Pendant ses mandats au gouvernement, en tant que président du Conseil, ministre de l’Intérieur (1906-1909) puis ministre de la Guerre (1917-1920), il continue à résider dans cette demeure refusant d'habiter dans les palais officiels car, dit-il, : « Je ne veux pas vivre en meublé. ». Clemenceau y mène également son dernier combat, l’installation des Nymphéas de Claude Monet au musée de l’Orangerie.
Durant trente ans, le décor évolue au gré des goûts de son illustre locataire. En 1926, son ami américain James Douglas - qui a racheté l’immeuble lors d’une vente aux enchères après le décès de la propriétaire pour éviter à Clemenceau de déménager - fait réaliser des travaux de peinture et modernise la salle de bains. À la mort du Père la Victoire en 1929, ses proches décident de faire de cet appartement un musée. Le décor de l’appartement a été laissé, après les legs du Tigre lui-même, tel quel à sa mort.
Au premier étage, une galerie expose de nombreux objets retraçant la vie politique et personnelle de Georges Clemenceau.
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