La Maison Ligier Richier est considérée comme celle acquise par le sculpteur sammiellois Ligier Richier en 1535. Il y vivra jusqu'en 1564, date de son départ à Genève. Lors des travaux de restauration entamés en 2012, la découverte de passages de portes murés avec la maison mitoyenne (n°5 rue Haute des Fosses) tend à établir que l’actuelle maison dite Ligier Richier était vraisemblablement la « belle pièce » d’une demeure plus vaste à l’époque de la Renaissance. Aujourd'hui, subsiste le plafond constitué de poutres massives et solives trilobées en chêne, et de caissons à pendentifs et d'entretoises en terre cuite réalisés à partir de moules. Le décor à fleurons des caissons est inspiré de l'Antiquité romaine : un rapprochement stylistique peut être fait avec les motifs de décoration de la cuirasse du centurion et du tombeau du Sépulcre (église Saint-Etienne à Saint-Mihiel). Ce plafond en terre cuite du début XVIe siècle est le seul exemple recensé à ce jour en Europe. Il est attribué à Ligier Richier bien qu'il n'y ait aucune preuve formelle. C'est un des rares témoignages de la décoration d'une belle demeure civile de la Renaissance. Une cour intérieure donne accès à un puits datant de la Renaissance, ainsi qu’à un escalier du XVIII siècle. La maison, propriété privée, appartient aujourd’hui à une photographe, Catherine Sidrot. Cette artiste en fait un espace de travail et d'exposition, renouant avec les anciennes fonctions d’atelier et de réception de la maison.