Arpentez une abbaye du XVIIIe siècle

  • Visite libre

  • Gratuit

  • Sur place

  • Tout public

  • Handicap moteur

  • Sans réservation

  • Publics empêchés

  • Édifice religieux

  • Monument historique

  • Villes et pays d'art et d'histoire

  • Date
  • Église Saint-Clément

    1 Place Gabriel Hocquard, 57000 Metz, Moselle, Grand Est, France

Christian Legay

Selon la légende, saint Clément, premier évêque de Metz au IIIe siècle, aurait terrassé un dragon terrifiant qui épouvantait les messins : le Graoully. La construction de l'église Saint-Clément est lancée en 1683, mais les hostilités de la fin du siècle, l'occupation de la Lorraine, ainsi que les réquisitions des militaires, n'offrent pas les conditions idéales à l'avancement du chantier. A la Révolution, l'église est fermée. En 1822, l'évêque de Metz a tenté de rendre l'église au culte paroissial, mais ses démarches furent vaines. Ce n'est que dans les années 1970, après le départ des Jésuites et pendant les travaux de rénovation du Pontiffroy, que l'église devient une église paroissiale.

Accessibilité

  • Handicap moteur

Église Saint-Clément

  • Localisation

    1 Place Gabriel Hocquard, 57000 Metz, Moselle, Grand Est, France

  • Accès

    Accès pour les personnes en fauteuil roulant par la chapelle, 6 rue de la tour aux rats.

  • Téléphone

    03 87 30 04 27

  • À propos

    Les travaux de construction de l’abbaye Saint-Clément commencèrent par l’église. Elle est l’œuvre de l’architecte Jean Spinga. Les bases du chœur, de la nef et des collatéraux furent édifiées en 1683. Louis et Claude Barlet achevèrent de bâtir l’édifice en 1737. L'église frappe par son aspect éclectique. Elle est une parfaite illustration du gothique bénédictin en usage jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. La façade combine des aspects médiévaux et classiques. En effet, la façade, en pierre de Jaumont, est de style néoclassique mais n'en suit pas complètement les préceptes et comporte des éléments médiévaux. Le plus marquant d'entre eux est la grande rosace centrale située au second niveau, tout à fait inhabituelle dans l'architecture classique mais typique du gothique. Cette façade comporte de monumentales colonnes et des pilastres qui séparent les différentes travées. Cependant, contrairement à l'idéal classique, ils ne suivent pas une superposition des ordres puisqu'ils sont tous ornés de chapiteaux corinthiens... La dualité son architecture marque aussi l'intérieur de l'église. Dans les travées latérales se trouvent des niches, aujourd'hui vides. Elles sont elles aussi surmontées d'un fronton, curviligne au premier niveau et triangulaire au second. La travée centrale est surmontée d'un monumental fronton curviligne sculpté. Au sommet de l'édifice se trouve une croix ainsi que des pots à feu, représentatifs de l'architecture médiévale. Mais le répertoire gothique est davantage encore utilisé sur la façade côté sud. On y retrouve en effet des gargouilles ainsi que des baies à deux lancettes surmontées d'un oculus. L'incendie de 1966 entraîne des modifications dans l’architecture de la toiture. Dans les années 1970, les travaux de rénovation du Pontiffroy modifient radicalement le quartier. L’église, l’abbaye, les ruines de l'église Saint-Livier, la chapelle du petit Saint-Jean et l’ancien hôpital Bon Secours sont épargnés de justesse.