Tout commence par un jardin caché au bas d’un immeuble d’habitation de la rue du Hohwald géré par un bailleur social. Il est aussi paradoxal que le quartier Gare-Laiterie au milieu duquel il se trouve ; quartier Prioritaire de la Politique de la Ville où les immeubles Art déco abritent la misère sociale, où, enchâssées dans un réseau de voies routières et ferrées et de logements sociaux, se concentrent, en deux pâtés de maisons, un nombre exceptionnel de structures culturelles. Ce jardin est délaissé, malmené, puisque les habitants de l’immeuble y jettent leur déchets par les fenêtres. Il est ordonné par une allée de 11 tilleuls plantés à égale distance les uns des autres (le 12ème n’a malheureusement jamais poussé). Cette allée de tilleuls cache, en son milieu, les vestiges d’un étendoir à linge.