L'Hôtel de Ville a été construit entre 1769 et 1771 dans le cadre de l'aménagement de la place d'Armes par Blondel. Il remplace le palais des Treize, où le pouvoir municipal était auparavant exercé. Une aile supplémentaire, ajoutée entre 1785 et 1788, en fait le plus grand bâtiment de la place. Sa façade, longue de 92 mètres, est rythmée par neuf arcades et deux avant-corps surmontés de frontons. Avant la Révolution, ces derniers étaient ornés, respectivement, des armes du roi de France et de la Ville. Sur la façade, sous l'inscription "Hôtel de Ville", on distingue encore, gravé dans la pierre, le nom de la place à l'époque révolutionnaire : "place de la Loi". À l'intérieur, l'entrée donne sur un vaste péristyle et un escalier majestueux, orné d'une superbe rampe en fer forgé et de deux statues représentant la Justice et la Prudence. Au premier étage se trouvent plusieurs salles de réception, dont le salon d'honneur, richement décoré. On y voit des médaillons représentant des Messins illustres, de la fin du Moyen Âge au milieu du XIXe siècle, tels que Pilâtre de Rozier, premier aéronaute en ballon, Sébastien Le Clerc, graveur de Louis XIV, ou encore Antoine Louis, chirurgien qui mit au point la guillotine. À côté du salon d'honneur se trouve le salon de Guise. Il est orné de trois verrières de Laurent Charles Maréchal, maître verrier messin, réalisées au milieu du XIXe siècle. Elles symbolisent les trois grandes périodes historiques de Metz : celle de gauche représente la ville épiscopale avec l'évêque Bertram, celle de droite symbolise la République messine avec le maître-échevin Baudoche, et celle du centre glorifie le rattachement de Metz au royaume de France en 1552 en représentant le duc de Guise. Par mesure de propagande, il s'agit de la plus belle verrière, témoignant des bienfaits de ce rattachement.