Le "Cimetière Nouveau de Villeurbanne" ouvert au début du XXe siècle accueille les tombes de migrants venus du monde entier trouver à Villeurbanne le travail et la liberté. Ils ont choisi de "devenir autres tout en restant soi" : rester citoyens villeurbannais pour l'éternité dans le respect de leurs cultures et de leurs traditions funéraires. Nous croiserons au fil des allées les tombes des espagnols castillans ou catalans, des italiens avec une piéta, des arméniens avec la croix traditionnelle "le Khatchkar" aux allures d'arbre de vie, sans omettre la tombe tsigane qui arbore une roulotte, un feu de camp, un hérisson. Nous remarquerons également dans ce cimetière communal la présence d'un carré juif et d'un carré musulman ouverts en 1979 par Charles Hernu dans un souci de reconnaissance de ces communautés "pour qu'elles s'y épanouissent davantage et y prennent racine".