Identifiable par son élégant clocheton à bulbe, l’église se dresse au centre d’un ancien site hospitalier qui constituait jusqu’à une date récente l’hôpital Maringer-Villemin-Fournier. L’église a été construite pour la congrégation des Dames du Sacré-Cœur qui ouvre dès 1841 sur le site un pensionnat de jeunes filles. Les travaux ont lieu en 1843. L’église est de style néo-gothique. La plupart des églises néo-gothiques de la région étant essentiellement postérieures à 1850, l’édifice peut être considéré comme l’un des premiers édifices ayant adopté ce style en Lorraine. De plan basilical, l’église compte 5 travées rectangulaires. L’ensemble est couvert de fausses voûtes d’ogives (bois et plâtre) reposant sur des colonnettes engagées. Une des richesses de l’église réside dans son décor sculpté dont on distingue encore les traces de polychromie. L’arc triomphal marquant l’entrée de l’abside est orné d’une suite d’anges agenouillés portant des phylactères. Les chapiteaux supérieurs sont historiés : celui de gauche représente la fuite en Egypte, celui de droite, la Nativité. Les chapiteaux du vestibule sont ornés d’un décor particulièrement riche. Les clés de voûte sont ornées d’anges tous différents. Deux des verrières d’origine sont encore en place : elles représentent les évangélistes saint Matthieu (symbole : ange), saint Jean (symbole : aigle) et saint Jean-Baptiste avec le Christ bénissant. Alors que l’ensemble du décor et du mobilier, dont la chaire à prêcher et le buffet d’orgue, date du milieu du XIXe siècle, période de construction de l’église, l’ancien autel en marbre est plus ancien et date du XVIIIe siècle.